Depuis pratiquement le début de cette aventure, je reçois périodiquement des demandes sur les meilleures montres ou les meilleures boutiques. Si mon objectif était de vous donner des éléments de choix pour vous faire votre propre idée, il est apparu rapidement qu’un certain nombre de critères pouvaient définir ces meilleurs choix.

Pour les garde-temps, j’ai finalement proposé à plusieurs reprises, quelques bonnes affaires qui étaient certes teintées d’appréciations personnelles. Mais j’ai appris à reconnaître ce qui reste important pour vous et, à force d’analyse, de comparaisons et d’achats personnels, j’ai pu aussi déterminer ce qui pouvait placer une boutique au dessus du lot.

Nous resterons dans l’esprit qui a animé ce blog depuis le début : J’établis les critères, j’analyse le plus de boutiques possible (dans la mesure où elles sont établies en Europe et offrent une interface en français) et je délivre une note.

J’ai défini (sans surprises), 23 critères qui établissent la qualité de nombreux facteurs nécessaires pour se placer en haut du panier. Cela va du choix des produits à la qualité de la livraison, en passant par les services divers incluant les paiements, le Service Après-vente, sans oublier l’attitude éventuellement non-intrusive des Newsletters. Un élément déterminant restant la qualité du descriptif de chaque garde-temps, incluant les dimensions, les calibres, les étanchéités.

Ce que j’espère ainsi offrir aux internautes, c’est un service analysé avec sérieux et efficacité qui déterminera chaque année, un peu avant Noël, la meilleure boutique Internet ! (je publierai prochainement le tableau des critères).

Ce que j’espère c’est qu’en regardant l’impact du Blog (2000 à 2500 lecteurs/jour), les boutiques existantes cherchent à améliorer leur travail, ce qui au final, vous sera profitable, tout en améliorant leur business !

Ce Noël 2014, la boutique Internet multimarques qui a obtenu le meilleur score (42 boutiques analysées) est :

Masters in Time établie aux Pays bas, avec une note de 1960 points sur 2300, ce qui équivaut grosso-modo à 18/20 !  http://www.mastersintime.fr/

Selon le « gars » qui a fondé cette société en 2012 (comme il se définit lui-même) « Sept jours de plaisir dans la semaine à faire ce qu’on aime, mérite bien un tel nom ! ».

Daniel Niederer est suisse, il y a fait ses études et a ensuite, pendant des années, représenté des marques d’horlogerie en Asie.

Comme beaucoup de passionnés rompus aux techniques et aux méthodes, il a été taraudé par une envie furieuse de créer « sa marque » avec « ses codes » !

Au premier abord les montres Sevenfriday donnent l’impression d’un ensemble de complications, certaines… associées à un coût non négligeable ! Mais lorsqu’on découvre les prix de vente (de 1000 à 1400 euros) on se pose un certain nombre de questions. Disons qu’en cherchant une originalité constructive (qui en matière d’horlogerie, bouscule constamment les idées reçues), l’image est incontestablement d’ordre « industriel ». La forme carrée, les matériaux employés, l’aspect brossé ou mat des aciers, l’usage d’aluminium, les rouages, les engrenages, jusqu’aux aiguilles nous rappellent l’expression consacrée « d’usine à gaz » !

On pourrait finalement penser avoir affaire à une nouvelle et originale marque « Swiss Made » à la dimension imposante de 47mm de côté !   

Mais les deux séries existantes sont mues par de sérieux mécanismes 82S7/8215 de chez Miyota, choisis pour leurs excellentes performances et qualités techniques, parfaitement adaptées à ces garde-temps.

Tous les composants proviennent de nombreuses sources fiables sur la planète et sont assemblés à Hong Kong dans les meilleurs ateliers. L’ensemble nous offre un produit surprenant, moderne et apprécié (la première série s’est vendue à 12000 exemplaires !). Les nouveaux codes, on aime, quand l’ouvrage est solide et consciencieux link.

Quand on imagine des montres de pilotes et qu’on pense « Aviation », il nous vient naturellement à l’esprit un certain nombre de marques assez spécialisées (IWC, Breitling, Longines, Alpina, Bell & Ross etc.). La conception de ces garde-temps exceptionnels en fait des objets de précision et de grande beauté, mais aussi des montres relativement chères. Beaucoup d‘autres marques se sont engagées dans cette voie, en réalisant des pièces de valeur, mais à prix abordable comme Hamilton (les marques plus ou moins spécialisées dans ce domaine sont légion… y compris pour des objets à très bas prix réalisés en Chine sur des bases bien moins qualitatives). Chaque nouvel arrivant est scruté et classé aussi bien par les professionnels que par les passionnés. Certains, et ils sont nombreux, atteignent une place honorable comme Stowa, d’autres sont moins chanceux… mais cela devrait leur servir de moteur pour s’améliorer.

Torgoen est une marque américaine – elle est basée dans le New Jersey et produit depuis 1998 des montres de pilotes d’avion. Son créateur et CEO est un professionnel de l’horlogerie et un ancien pilote averti sur Cessna, Beechcraft, Diamond ou Mooney. Benzi Rozenski sait de quoi il parle ! link

Finalement dans une bonne montre d’aviation, que recherche-t-on ?

Un boîtier en acier chirurgical aux normes standard de l’horlogerie, Un cadran lisible, original si possible, mais avec toutes les informations qui permettent de la placer dans cette catégorie, y compris des règles à calcul. On attend à trouver aussi des calibres de haut vol qui assureront fiabilité au dessus des nuages et durabilité au poignet. Les verres et les bracelets seront de qualité supérieure et l’assemblage réalisé dans les meilleurs ateliers suisses. Si, comme chez Torgoen, les montres sont conçues par des aviateurs réunis dans une académie de formation au vol, on a effectivement toutes les chances de s’attendre à trouver de très appréciables produits link  . 

Les mécanismes quartz ou mécaniques viennent de chez Valenvron, Eta, Isa ou Ronda : Ce sont de vrais partenaires dont les productions parfois internationales, sont choisies parmi celles réellement produites en Suisse.

Des montres américaines au label « Swiss Made » ! Torgoen est généralement situé dans des prix variant de 200 à 700 euros avec quelques modèles mécaniques élaborés, un peu plus chers – mais dans l’ensemble, cette belle marque que l’on trouve à peu près partout est une bonne affaire et n’appelle aucune critique chez les utilisateurs.

La vieille tradition horlogère française n’a pas totalement disparue. On parle là d’authentiques manufactures, dont Pequignet reste la seule représentante et le fleuron de notre savoir faire hexagonal. Il était difficile d’en parler ici, car la conception des calibres maison et la finition apportée aux garde-temps plaçait cette belle entreprise dans une gamme nettement supérieure à celle dont nous parlons habituellement. Cependant Noël qui réveille les papilles de nos amateurs de belle horlogerie, nous donne l’occasion d’élargir nos vues sur les réalisations de cette maison. En effet les séries Moorea (nouvelles moutures)  tout nouvellement introduites, nous permettent enfin de songer à acquérir un de ces très beaux objets, formidablement conçus, mais à présent accessibles pour nos bourses dégarnies.

La maison Pequignet existe depuis 1973. Emile Pequignet, horloger hors pair depuis l’âge de 16 ans, est à son origine. En s’installant ses ateliers à Morteau dans le jura français, il a pérennisé le savoir faire local, puis après avoir fait grandir sa passion pendant 30 ans, il a pris sa retraite en 2000.

Didier Leibundgut (que j’ai rencontré au salon de Paris) et qui reprend l’entreprise, décide alors dès 2004, de porter la maison vers la haute horlogerie. Ce sera la création d’un laboratoire en 2006, puis le premier fameux « Calibre Royal » en 2011.

La Recherche et Développement a durement lesté l’entreprise. Les ventes ont du mal à assurer sa survie, c’est alors que les repreneurs français de l’entreprise américaine LaCie, spécialisée dans le stockage informatique, décident de poursuivre les efforts. L’ancien directeur de cette société, Laurent Katz est placé à sa tête en tant que CEO où il poursuit le développement. L’année 2014 va alors atteindre 5000 ventes. Pour notre bonheur, Pequignet va développer une gamme plus abordable de garde-temps, où les prix moyens avoisinaient jusqu’alors les 7000 euros. Il est vrai que nous étions en présence de ponts et platines perlés, colimaçonnés et garnis de côtes de Genève. L’extraordinaire technicité du Calibre Royal achevait cette excellence poussée par des bracelets en alligator, laissant nos espoirs de porter une Pequignet dans le fond de notre bourse. La Manufacture décide donc en 2014, de commercialiser la gamme Moorea. Quatre séries de montres de haute volée, mus par des mécanismes Seiko SII NH35 (qui n’ont rien à envier aux fameux ETA 2824.2) ou pour l’une d’entre elles, d’un calibre quartz d’origine suisse. Quel plaisir alors de porter enfin une Pequignet à moins de 1000 euros !  link  

Après bien des difficultés et un dépôt de bilan en 2016, Pequignet est de nouveau dans la course. En effet, un collectif regroupant 4 membres de l'équipe vient de reprendre l'entreprise début 2017, sous la direction de l'un d'entre eux : Dani Royer. Une grande partie des emplois sont préservés et la marque reste dans son berceau à Morteau.