Publié le 31 Octobre 2013

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Restons clairs, il n’est pas question de dénigrer les véritables efforts de nos amis asiatiques qui héritent d’une longue expérience dans la réalisation de pièces horlogères de qualité (notamment à Hong Kong). Ni de minimiser les réalisations de merveilleux horlogers, qui ont su grâce aux conditions économiquement très favorables, proposer des calibres et des montres finies de haute qualité à des prix compétitifs (ex : Sea Gull, BWF, Ebohr).

 

Pas plus d’ailleurs que de passer sous silence, le véritable savoir-faire qui permet aux faussaires de proposer des copies de véritables montres à peine détectables !

Je me suis déjà longuement exprimé sur ce dernier sujet en expliquant que j’aurais de loin, préféré que les créateurs chinois se consacrent davantage à la réalisation de nouveaux concepts et au perfectionnement de leur outil, plutôt que de surfer sur une demande populaire malsaine liée à la recherche d’un « faux semblant vrai » !

 

Il reste un sujet consacré aux fabricants de montres assimilées à du « jetable »… l’aspect est tout juste similaire à des montres semblant de qualité, mais n’en sont pas de façon évidente quand on regarde leur prix : autour de 5 euros !

Les européens, les américains savent aussi le faire : ils les réalisent eux-mêmes ou les sous traitent aux asiatiques et inondent ainsi un marché destiné aux gens peu regardant et aux moyens ultra-limités.

 

Non, je veux vous parler aujourd’hui des montres plus chères, qui ne sont pas des imitations. Des garde-temps affectés d’aucun aspect physique mais parfois paradoxalement, assez fiables… au point d’être vendus à des prix largement trop élevés et intégrés dans une catégorie que l’on nomme couramment les « sino-germaniques ».

 

Nous avons déjà expliqué que les allemands possèdent une règlementation permettant l’exploitation de ce « filon » par les fabricants. On trouve un nom très européen, parfois celui d’un horloger méconnu et disparu qui ne pourra poursuivre les « emprunteurs », ou un nom à consonance très « germanique » qui « pose » une impression de qualité. Parfois l’initiative vient directement des chinois, parfois de groupes européens ou américains qui exploitent cette possibilité - Mais une constante demeure : les produits sont tous fabriqués en Chine. Les plus aboutis bénéficiant de « procédures » de fabrication qualitatives, les plus « intelligentes », de réseaux de distribution reconnus.

Nous nous trouvons ainsi devant un produit hybride (sur lequel, je suis d’ailleurs très souvent consulté !).

Certaines marques présentées sur le blog, bénéficient d’un laboratoire de fabrication et d’assemblage digne des usines suisses ou allemandes – Ce ne sont pas toujours les plus chères, d’où la difficulté de savoir vraiment s’y retrouver. Par exemple, les marques André Belfort, Ingersoll ou Arbutus, bénéficient d’un traitement « avancé », mais si pour les unes, les prix avoisinent 1500 euros, les autres les vendent aux alentours de 300 euros. Cette différence venant du « traitement » que l’on souhaite apporter à la marque. Lors des ventes privées, les trois se retrouveront au même niveau (aux alentours de 150 euros). Les unes comme les autres coûteront à la fabrication une moyenne de 30 à 50 euros.

 

C’est à ce prix et à peine plus cher qu’on retrouvera à la vente (par exemple sur Amazon) un ensemble d’autres marques, dont : Johansson, Invicta, Mathis Montabon, Kenneth Cole, Perigaum, Kronen & Söhne, Accurist, Jaragar et autres Roebelin & Graef (la liste est longue !).

 

Évidemment, posséder une belle montre automatique à un prix ne dépassant pas les 150 euros est logiquement tentant. Je dis même souvent aux amateurs qu’ils ne prennent aucun risque, informés qu’ils sont, sur la qualité intrinsèque du produit ! Ils changeront à loisir de montre, sans se préoccuper de leur durabilité !

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La question est de savoir si les concepteurs jouent sur ce plan (la connaissance des acheteurs)… ou s’ils essaient vraiment de faire passer des vessies pour des lanternes !

Chacun trouvera son avantage dans une appréciation de ses besoins. Ce concept est d’ailleurs largement utilisé par un certain nombre de marques européennes dites « de mode »… laissant croire que « parce que c’est connu, c’est bon et que parce que c’est cher, c’est qualitatif ! » Je ne parle évidemment que de « Mode » au sens de chic, de fashion, je dirais presque de frivolité, puisque je tente par tous les moyens de m’en écarter ici !

Je produirai d’ailleurs plus tard un article consacré à ce phénomène :

L'Article ici

Je me dois d’être précis, car je sens que les inconditionnels de la haute horlogerie risquent d’une certaine façon de se sentir visés. Cette gamme là a plus sa raison d’être !

 

Bref ! Je dirais que posséder une montre chinoise qui se présente comme une montre de luxe, sans en avoir les qualités, c’est un peu comme acheter une « réplique » sans être hors la loi ! Mais on est habitué à ce concept dans la quasi majorité des produits manufacturés. S’il y a de la demande, pourquoi ne pas faire du fric facilement ? Il est quand même important de noter que cette pratique est cependant beaucoup moins dangereuse que d’utiliser des médicaments qui n’ont aucun effet !

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             40 €                            40 €                            250 €                         180 €

Un article très complet a été publié fin 2016 sur les groupes horlogers Chinois :  ici

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Publié le 19 Octobre 2013

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« Made in New Zeland »… Vous n’y croyez pas ? Laissez-moi vous expliquer : Nous avons déjà parlé des « essais » venus de Singapour (Dievas et MoVas) et connaissons les créations de nombreux pays européens où même la Belgique se distingue (Raidillon et Rodania).

Loin de la suprématie suisse se présentent les allemands, les finlandais, les japonais ou même les mexicains. On connaît le long passé horloger français, américain ou britannique. Ouvrons donc les yeux et accueillons nos amis du Pacifique : Magrette (se prononce « magreti »), une marque New-zélandaise qui fait quand même dans l’horlogerie depuis plus de vingt ans link  .

Dion Wynyard McAsey, un passionné d’Aukland en est le fondateur et sa démarche est avant tout professionnelle : offrir le meilleur compromis horloger dans une enveloppe typique et très personnelle… une touche maori en quelque sorte. Elle commence avec le logo de la marque.

Nous ne nous perdons pas dans les détails de fabrication : ils respectent tous les standards et offrent en plus, le dessin gravé à la main pour certains modèles - celui qui vous fait voyager dans ces îles du sud !

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De magnifiques produits proposés aux européens à des prix raisonnables et conformes à nos critères pour un coût d’expédition d’environ 30 euros

Par exemple, en précommande (pour 150 euros maintenant), la « Moana Pacifiq Pro » qui sera disponible le 15 décembre 2013. Prix total : 575 euros, avec une valve de pression permettant des plongées à -500 mètres !

Un mouvement automatique Myota 9015, 24 rubis (qui se situe selon certains, entre les ETA 2824 et 2892), couronne céramique, glace saphir antireflets, diamètre 44 mm (voir image).

La boutique maison : link

 

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Rédigé par montres bonnes affaires

Publié le 12 Octobre 2013

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Pour tout ce qui concerne la production horlogère russe, les choses sont toujours assez compliquées. Avec la disparition de l’URSS, les restructurations techniques et rachats ont largement perturbé notre compréhension du marché. Certaines marques sont toujours produites en Russie par MaktimeRaketa a engagé un regroupement historique, et Buran a dissocié ses productions de luxe Swiss made et ses fabrications purement russes. Vostock est partagé, mais surtout connu aujourd’hui pour ses productions « Vostock Europe » depuis la Lituanie.

POLJOT créé en 1930 sous l’impulsion de Staline et qui littéralement veut dire « vol », se rapprochant d’une fabrication essentiellement liée à l’aéronautique, ne semble pas avoir oublié la demande locale en poursuivant une production purement russe (rachetée par l’homme d’affaire Serguei Pougatchev en 2000). Au début de son histoire, elle avait engagé le rachat de marques américaines et le transfert de nombreux techniciens U.S. pour construire de toute pièces la première fabrique étatique de montres en URSS,  cependant, dans le reste du monde, c’est « Poljot International » link , produit en Allemagne (Alzenau) qui se trouve le plus couramment disponible dans les boutiques. Cette même marque (établie en 1995) diffuse également une marque sœur nommée Basilika.

Ce sont donc ces montres à la robustesse légendaire que vous trouverez le plus souvent sur une infinité de sites Internet, qui malheureusement ne font rien pour éclaircir la compréhension des échanges techniques et intellectuels entre les marques historiques russes, même si pendant la période soviétique beaucoup de ces produits étaient distribués au Royaume Uni sous la marque Sekonda… qui aujourd’hui n’a plus aucun lien avec les montres russes.

Il vous suffira de savoir que rien n’est épargné à la volonté de produire des garde-temps d’une qualité exemplaire. Dans cette confusion persiste encore la conservation de la distribution française à l’Etoile d’Or - Aronson.

 

 

Vous pouvez trouver de nombreuses montres Poljot sur Amazon ici.

 

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Rédigé par montres bonnes affaires